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11/09/2009

Christophe, je suis collabo et terroriste !

Voila les paroles de Christophe Lameignère, Président du Syndicat national de l'édition phonographique et patron de Sony Bmg.
Non content de confondre Allemands et Nazis (ce qui est en soit le plus grave), voila maintenant que l'industrie musicale voudrait donner des leçons de morale.
Je n'ai pas envie de repartir dans une diatribe sans fin et un énième commentaire sur Hadopi et la crise du disque, mais mettons les choses au clair une bonne fois pour toute. Ce qui se passe aujourd'hui, cher Christophe, est culturel plus qu'économique et quoi que vous disiez vous n'y changerez rien.
L'ère du numérique a détruit ce à quoi vous (les maisons de disques) teniez le plus : le monopole de la fabrication et de la diffusion des supports musicaux. A cette époque, vous vous en êtes donné a coeur joie. Les compiles insipides, les albums avec la vache en image de synthèse, ou la grenouille qui pète, les clones en pagaille de chanteur de variétés, la télé-réalité, tout ça on ne l'a pas inventé, nous les terroristes. Ce sont bien les producteurs qui ont vendus à gros coup de pub télé tout cette production vide.
Ensuite, la culture du Top 50, plutôt que la culture de l'artistique,c'est vous aussi. Vendre des albums 20€ avec le single du moment et du remplissage autour pour rentabiliser au plus vite ce qui passe en radio c'est vous aussi.
Le CD vous a mis dans une situation confortable, ou seul le marketing importait, matraquer des titres, matraquer des pubs, de toutes façons si le consommateur voulait écouter le titre de la pub, il n'avait pas le choix, c'était acheter le disque ou rien.

Aujourd'hui c'est fini, plus de support, plus d'obligation d'acheter. C'est dommage, mais c'est comme ça. Et surtout on n'y changera rien, comme je le disais, on est maintenant dans une autre culture, et surtout une autre génération de consommateurs. Vous voulez une démonstration qui ne peut se contredire ?
Aujourd'hui, grosso modo , deux choix s'offre a un ado de 15 ans qui consomme énormément de musique :

1- il aime un artiste. il sort de chez lui, il prend le bus, la voiture ou le métro pour aller dans un magasin de disque, il a 50% de chance de ne pas trouver le disque, il devra peut être refaire encore un autre trajet pour changer de magasin. Ensuite, 1heure après, il se retrouve avec un cd qu'il ne peut pas écouter puisqu'il possède un lecteur MP3. Il rentre chez lui, il encode le CD dans son ordinateur, ensuite il pose le CD sur une étagère vu qu'il ne l'utilisera plus jamais. il met les mp3 dans son lecteur, ou il les écoutera directement dans son itunes.

2- Il aime un artiste. Il clique sur un site de téléchargement gratuit. il l'écoute.

Et vous voulez encore vendre des CD ?

Ensuite, imposer le téléchargement légal, ok, c'est louable, mais internet c'est comme une fnac avec un rayon gratuit et la même chose en rayon payant. C'est difficile de combattre l'offre gratuite avec une offre payante, surtout si votre seul argument valable reste l'insulte des internautes.
C'est bien, continuez, essayer d'imposer la paiement au titre plutot que de reflechir à comment la musique pourrait aujourd'hui servir de produit d'appel ou comment developper une offre autour du streaming qui parait de plus en plus incoutournable.

Car franchement, entre nous, 9euros un album en digital, c'est le prix qu'on devrait payer pour un CD, pas pour un simple fichier en mp3
Pas de coût de fabrication, pas de stock, pas de distributeur physique, alors ? Qui sont les vendeurs de beurre ?
On s'en fout de savoir que vous n'avez signé que 35 artistes pour 47 contrats rendus en 2009. Si c'est pour signer 35 Kamini, Sliimy, Koxie, Yelle, Crazy Frog, Helmut Fritz ou je ne sais quel produit jetable, consommable, marketé, interchangeable, et bien effectivement, je préfère vous retirer tout moyen de nous pourrir les oreilles et vous enlever le carnet de chèque pour ce genre d'artistes.
Même quand ces artistes signés font des disques dans leur chambre, pour un prix de revient quasiment nul, au bout de la chaîne, on paie quand même le prix d'un album qui aurait été enregistré dans 50pays différents, avec 3 producteurs américains. Donc stop au foutage de gueule sur le prix de la musique. Ou est l'investissement sur la création ?
Même dans les années 90 alors qu'on ne savait pas encore que le mp3 arriverait, on se plaignait déjà du prix des CD et on savait qu'on se faisait arnaquer. Ce n'est pas la musique qui coûte cher, c'est ce que vous avez mis autour : pub et marketing.

Ensuite, oui, je télécharge. Sur le blog par exemple, je parle souvent de Lady Gaga. Même si c'est de la grosse production et pas du petit commerce équitable, quoi qu'il en soit j'ai connu Lady Gaga en rippant un de ses titres. J'en ai parlé, j'ai écris sur elle, j'ai fais passé le titre de main en main, diffusé écouté, et j'ai fait venir des gens a ses concerts, acheté du merchandising, fait acheter son album. J'ai fait gagner plus d'argent à Lady Gaga que je l'aurais fais il y a quelques années. Car il y a 10ans, il aurait fallu que j'attende sur le bon vouloir d'un label, qu'il décide d'investir de l'argent en publicité, me donner envie d'acheter le disque, et c'est tout. j'aurais acheté le single. j'en aurais parlé à 10 personne autour de moi et terminé. Je prends l'exemple de Lady Gaga car cest le genre de produit que vous aimez vendre en maison de disque, et pas les artistes plus difficiles, mais l'exemple fonctionne aussi avec un artistes indé, sauf qu'il y a 10ans, l'artiste indé n'avait accès à aucun médias.
Alors, oui bien sur ce sera dur pour les petits groupes ou les petits artistes, mais eux, de toutes façons ils ne gagnaient déjà pas d'argent avec les ventes de disques, et leur soucis a toujours été d'arriver à tourner et faire des concerts, et encore une fois, donner sa musique, la faire voyager sur internet peut plus facilement ouvrir les portes des salles de concerts et fédérer les fans qu'à l'époque des K7 envoyés par la poste aux maisons de disques.
Vous vous souvenez, l'époque des K7 démo qui terminaient dans des cartons a coté du bureau de votre Directeur Artistique qui n'en écoutait aucune et qui finissait par tout jeter à la poubelle à la fin de l'année.
Heureusement qu'aujourd'hui les groupes ont la chance de faire passer gratuitement leur musique directement aux auditeurs.
Heureusement qu'ils ne comptent pas sur les maisons de disques, qui ont passé la dernière décennie à flairer les coups marketing et les artistes les plus rentables.
Donc arrêtez de pleurer sur un passé qui ne reviendra pas. Oui il y aura moins d'artistes, moins d'argent, mais faire un bon tri dans cette masse informe qu'est devenue la musique, tant mieux. Vous avez passé les 10 dernières années à fabriquer des produits plutôt que de nous fabriquer des icônes. Et puis, la musique n'est pas apparue avec ls maisons de disques, les musiciens etaient là avant, ils seront là apres la mort de ce business, il y aura peut etre moins de champagne qui coulera, et alors ? Ca ne changera pas la musique.

De toutes façons, ce n'est pas en tapant sur les gens qu'ils achèteront des disques dont ils ne veulent pas. Aujourd'hui l'offre culturelle ce n'est plus que le disque, donc on y mettra de toutes façons moins d'argent qu'avant. Non, ce qu'il faut faire c'est réfléchir. Penser, imaginer un futur moyen de montrer aux artistes qu'on les soutient et que leur travail n'est pas vain. Réfléchir à une manière de rémunérer la création, pas une manière de taper les consommateurs. Le monde change, il serait temps de s'en rendre compte, vous ne vendrez plus de CD, vous ne ferez plus acheter de compiles avec des pubs télé, vous ne fabriquerez plus des fausses stars à coup de millions , car vous ne les avez plus.
Maintenant, trouvez des artistes qui tiennent la route, gardez votre peu d'argent pour produire des choses de qualité, qui donneront envie au gens d'être fans, de se réunir autour d'un artiste et de suivre sa carrière.
Je m'en fous qu'il n'y ai que 10 disques par an. Si ce sont 10 bons disques tant mieux. Pour le reste, on se débrouillera entre défricheurs, petits groupes, petits labels, concerts et autres. On a toujours fait sans vous, on continuera.
Il y a 15 ans, j'achetais un album de nirvana, un de metallica, un public enemy, 1 ou 2 groupes de hardcore inconnu et voila; ça me faisait mon année.
Aujourd'hui je vais peut être telecharger 10 albums par mois, et continuer a acheter 1 ou 2 albums, mais bon, de toutes façons le reste , il y a 15 an je ne l'aurais pas acheté. Par contre cette accessibilité permet peut être de tomber sur la bonne surprise et la faire partager. Avant la bonne surprise il fallait que je me la paie de toutes façons, donc a 20€, hors de question d'y aller a l'aveuglette. C'est ce qui a changé. Et je comprends que ça vous énerve.

Regardez la scène Metal, des groupes qui remplissent encore des stades depuis des décénnies, souvent en marge des grosses ficelles des majors, c'est parce qu'ils font une musique de fans, une musique d'albums, pas une musique pour le top 50. Combien d'artistes 100% découverts par une major ont un discours artistique valable ? Combien d'artistes électroniques ont bénéficié d'une major pour émerger, pendant que vous produisiez Priscilla ou Jonathan Cerrada ? Et vous voulez qu'on pleure sur ça ? Pourquoi un groupe comme NIN préfere sa liberté plutot que d'être encore chez Universal ? C'est de la mienne ? non, c'est de votre faute, les maisons de disques. Il veut se faire plus d'argent ? Non, puisqu'il donne leur disque gratuitement. Mais, c'est simplement parce que la politique au sein d'un label est rétrograde et tourné vers le bénéfice immédiat au détriment de la musique, ce qui n'a aujourd'hui plus aucun intérêt. Et pourtant avec une présence intelligente et réfléchie sur le web, la tournée de Reznor n'a jamais été aussi bien remplie.

Effectivement, je préfère être un nazi doublé d'un terroriste si ça peut servir à "épurer" la musique de toute la bêtise inutile avec laquelle vous nous avez abreuvé ces dernières années. Les années 60/90 ne seront qu'une parenthèse dans l'histoire de la musique et de son industrialisation, par chance vous y avez fait votre beurre, mais c'est normal que la réalité reprenne le dessus, la faute à la technologie, mais c'est l'évolution du monde dans lequel on vit. Fini le temps des troubadours, fini le temps des partitions, fini le temps des supports. Il faut s'y faire.

Pendant des années c'est nous qui avons fourni en beurre avec l'argent des fans, pour ensuite vous en servir sur nous comme dans une production Marc Dorcel. On veut bien vous aider à vous défaire de cette mauvaise habitude, mais on a pas envie de continuer comme ça.

36 commentaires:

Valéry Bonneau a dit…

Je me demande si laisser un message sur le site d'un collabo est passible de poursuites.

Autant je ne suis pas toujours du côté des internautes un petit peu faux cul qui expliquent qu'ils seraient bien sûr prêt à payer pour aider les artistes mais qui ne lâchent jamais un centime sauf pour acheter le dernier coffret Radiohead.

Autant le discours des majors non seulement n'a pas changé depuis 10 ans mais il s'est même radicalisé.

Ce qui confirme que les majors doivent mourir puisqu'elles ne peuvent pas s'adapter.

Unknown a dit…

Que penser d'Apple, qui a lancé cette semaine une nouvelle façon de voir la musique dématérialisée, avec l'offre iTunes LP ? http://www.apple.com/fr/itunes/whats-new/#itunes-lp

Sur le site, ce n'est pas forcément très clair, mais je vous invite à regarder la keynote, c'est vers les 13:20 sur la vidéo : http://events.apple.com.edgesuite.net/0909oijasdv/event/index.html?internal=ijalrmacu

Artistes impliquées dans la création de leur iTunes LP, qui fonctionne comme un DVD pour les films finalement : un menu, des contenus autour du film / musique, comme les paroles, les photos, des vidéos... Je trouve ça vraiment bien de se lancer là-dedans, pour ma part. Ça me donne envie de racheter de la musique.

Supervilain a dit…

je suis d accord avec toi Michael, l'offre LP viens compléter et justifier l'achat. C'est vraiment un plus que l'on attendait depuis longtemps.

Unknown a dit…

Reste plus que les maisons de disques se bougent les fesses. Et les artistes aussi. Comme ça, plus d'excuse.
Pour l'instant il n'y a pas grand chose, espérons que ça prenne vite, sinon ça ne prendra peut-être pas du tout. Et puis, Apple serait sympa de rendre l'iPhone et l'iPod compatibles avec ce format, j'ai pas spécialement envie de repasser à la caisse pour acheter leur "tablette" l'année prochaine.

Oli a dit…

"Je m'en fous qu'il n'y ai que 10 disques par an. Si ce sont 10 bons disques tant mieux. "
Tout est dit. Rien à rajouter. On sent que cet article a été rédigé en écoutant Bad Brains, y'a de la rage, rage qu'on partage tous en zappant sur virgin 17 et en voyant ce que les majors veulent nous faire avaler. Disgusting. Music is dead.

Unknown a dit…

Je te trouve gentil et mou sur cet affaire...
Déjà parce que ces conneries d'Hadopi on à tous compris que ça n'a rien à voir avec la musique ou le cinéma.

Et ensuite parce que gueuler contre une fausse-argumentation plutôt que de la démonter ça sert pas à grand chose.

Je sais pas si c'est interressant mais Harvard ont rendu une étude bien appuyée et à l'intérieur: la preuve pas 30 que l'internet a non seulement favorisé le developpement de la musique mais aussi permet de génèrer plus de thune et de revenu que jamais.

Ah ouai et cet été je me suis amusé avec des potes d'un peu partout à comparer le top ricains, uk, suèdois, polonais et grecque avec le français et vraiment, quand je dis que le top fr était le pire, je suis pas de mauvaise fois: 6 titre de zouk, Boom boom pow en 6ème quand les polonais sont déjà fan de Tonight is gonna be a good night, 2 Helmut Fritz, des trucs house electro degeu avec des femmes en lunette de soleil sur fond d'after effect degeu...

On en est même plus à l'invasion de titres ricain/anglais commerciaux mais bien rôdés, on en est à une noyade de titres français qui est un mixe de toute les merdes des top 50 du tiers-monde.

j. a dit…

augure, J ai déjà parlé et argumenté sur hadopi et sur le disque dans 2 articles que tu trouveras dans la colonne de droite. Je n'allais pas recommencer la même chose. Cet article est une réponse à une provocation inutile, pas une étude.

j. a dit…

Quand au top français. Je suis d'accord. ;)

Bedoin a dit…

Ça faisait au minimum 1 an que je n'avais pas payé pour écouter de la musique... Depuis 2 mois je suis abonné a spotify, de loin l'offre la plus interessante aujourd'hui, vaste catalogue (même si on attend encore beaucoup), qualité cd, gestion simple, chargement rapide et je peux même écouter mes listes de lectures sur mon iPhone et même dans le métro... Je m'évade, mais je pense qu'une telle offre peut intéresser un grand nombre, nous sommes à l'heure de l'illimité, les cinéphiles ont leur carte ugc, les accros du mobile ont leur neo et autres millenium, illiad avec Free a démocratisé l'accès à Internet illimité puis téléphonie fixe puis la télévision... 9'99€ /mois pour toute la musique que j'aime (merci jojo) ou 20€ pour 12 titres? Je ne suis plus terroriste si on me propose une belle alternative et je suis prêt a payer plus pour plus de simplicitée. Là ou je passais 30 minutes à télécharger un album en peer 2 peer gratuitement, je suis prêt a payer un forfait pour avoir la même chose immédiatement et partout!
En conclusions, donnez nous ce que nous demandons!

j. a dit…

Spotify c'était la vie, avec l'arrivée sur le iPhone c'est quasi la perfection, en tous cas on va dans le bon sens coté consommateur. Je te suis.

Florian a dit…

Je sais pas, malgré tout cela, j'aime toujours autant en chier à enlever le plastique, mettre le cd dans ma chaîne et l'écouter en lisant le livret :), j'espère que je ne suis pas le seul
bien entendu le mieux c'est quand le cd est acheté dans un concert du groupe et non à la fnac aux autres

C'est nous les gros a dit…

Moi je suis dac avec tout ça. Mais j'ai 34 ans, un peu old school, habitué à recevoir les superbes promo de delabel dans les belles années 90. Et j'avoue que ça me manque des fois.
Ça fait chier de voir "la tortue" de la nouvelle star bénéficier d'un superbe packaging alors que j'ai rien sur la B.O du dernier Tarantino...
J'ai encore envie de beaux digipacks, donc n'est-il pas possible de coupler l'achat d'un album en mp3 avec un beau livret, un bel objet ?
Sinon t'as signé un article essentiel qui résume bien la pensée de beaucoup de gens.
Qu'ils crèvent !

J.

C'est nous les gros a dit…

Et pour remettre une couche, est-il normal que l'on m'est acheté 3 minutes d'images d'une captation d'un concert de Phoenix pour un clip (900 euros quand même...) qui n'est jamais sorti ?

Le gachi de temps, d'argent et de talent est certainement le plus grand "talent" des maisons de disques !

J

j. a dit…

c'est surtout ça effectivement qui aujourd'hui fait sourire.C'est le manque d'esprit pragmatique et le manque d'idées marketing qui auraient pu faire économiser de l'argent et apporter des mécaniques intéressantes dans la maniere de vendre la musique. Au contraire, les labels n'ont eu de cesse que de suivre des grilles de marketing toutes faites, de signer des cheques pour de la pub inutile, pour des achats d'espaces à la con. De plomber les budgets, de repercuter ça sur les artistes et au final, le jour ou l'argent ne rentre plus aussi facilement, personne ne sait quoi faire.
Mais à l'époque quand on demandait d'apporter des idées fraiches, ça n'interessait personne, suivre une procédure pour fourguer un max de CD c'etait le seul mot d'ordre.

Comme tu dis, gachis d'argent, gachis de talent.

Quand à l'objet, j'y suis forcement attaché (article : "ce qui part avec le disque"), mais je sais aussi que pour le grand public on passe petit a peit vers la disparition du support, donc autant y reflechir.

Certains labels m'envoient régulierement dans des mailing lists des liens a cliquer, avec 5 ou 10 artistes, en esperant peut etre que je parle d'eux. Sur un coup de chance, comme une bouteille a la mer. Si ça se trouve ils ont l'adresse de ce blog, mais ne savent même pas qu'il me l'envoie.

Je n'en ai jamais lu un, je n'ai jamais parlé d'un de ces artistes et je ne le ferai jamais.

pourquoi ? c'est ça le metier en maison de disque ? Balancer des mails dans l'espace en esperant que les gens vont s'emmerder a cliquer sur les liens de tous les groupes, à telecharger les press kit, à tout décortiquer et a faire le travail a leur place ?
faites des dossiers de presse pour les journalistes si ils aiment ça, mais pour les bloggeurs c'est un peu honteux. C'est un nouveau moyen de communiquer, libre , subjectif et passionné. ce n'est pas un magazine de musique ou l'on achete des pages de pubs en balançant des dossiers de presse prêts a être recopier.

Seduisez nous, essayez d'y croire, personnalisez le propos, donner l'envie qu'on s'interesse un peu aux artistes. Defendez les, tout simplement. Déjà si vous ne commencez pas par ça, vous êtes d'autant plus morts.

J'en ai rien a foutre de recevoir des mails de labels avec 15 liens url. Si vraiment vous voulez faire parler de vos artistes, commencez par prendre les choses d'un point de vue humain.

Oli a dit…

le facteur humain a complètement été supprimé, on est en face de pure produit de consommation, rien de plus que des yoghourts.

Anonyme a dit…

Mouais... Encore un article archi-démago et déconnecté de toute réalité de financement. C'est fatigant à la fin. Cette éternelle façon de parler des "maisons de disques" comme d'un gros bloc compact. Et toujours des mecs qui ne savent pas comment se finance la musique qui ont un avis sur tout et savent tout sur tout... C'est juste pathétique. Parler de super-productions marketés, etc. Bla, bla, bla, bla... Ouais. Vous savez combien d'artiste inconnus et non rentables (pour le moment) ça permet de faire tourner, ce genre de vâches à lait ? Vous le savez ? Vous savez ce que coûte un concert d'un groupe indé ?

Et voilà qu'on s'extasie sur des ersatz numériques de pochette vinyl. Mouais...

Et le MP3 qui soit disant ne coute rien ? Les serveur, l'ingérierie mobilisée, le développement, etc. Ca coûte rien, c'est ça ? Peu importe le support au final. Quand vous achetez de la musique, ce qui coute de l'argent, ce n'est pas vraiment le mp3, le disque ou je ne sais quoi : c'est la production de l'album, les jours de répète, de quoi nourrir les artistes (les avances, etc.), les jours de studio, le mastering, etc.

Bref. A quand un peu d'intelligence dans les débats et à quand le fait d'admettre que ce n'est pas parce que c'est facile et rapide de voler quelque chose que ça rend ce vol légitime. Si un groupe décide de donner sa musique pour se faire connaître, tant mieux ! S'il ne le veut pas (ou pas sur tout ses titres), que l'on respecte ça aussi.

La façon dont vous réfléchissez ce problème revient (pour paraphraser Von Neumann) à chercher à reconstruire une toile d'araignée avec les doigts...

j. a dit…

premierement, je pense que tu auras saisi que le ton de cette lettre ouverte est volontairement provocateur pour répondre aux propos tous aussi idiots et dénués de recul de christophe Lameignère.

Ensuite, j'aime beaucoup que tu viennes prêcher pour ta paroisse, c'est louable, par contre les arguments "les vaches a lait font vivre les artistes spé" on ne veut plus les entendre. Ca fait 10 ans, dès qu'il y a un probleme (quotas français, vente de disques etcetc) que les majors nous sortentt tout le temps ce meme argument.
mais encore une fois personne ne leur demande l'argent de crazy frog, celui de celine dion suffira. On fera avec.
Il faudrait les remercier ?
"Hey on produit des grosses daubes qui décrédibilisent completement la profession, mais c'est pour votre bien, vous, les groupes idés non rentables !"
C'est vraiment du foutage de gueule complet.

Ensuite, la réalité économique je la connais. Dans la programmation de salles de concerts, dans l'auto-production, dans la distribution indé, dans la licence en major, dans le marketing en labels, dans le montage de tournée, dans le travail avec les tourneurs, ne t'inquietes pas pour moi, je sais de A a Z ce qui se passe sur le terrain et dans les bureaux, je l'ai vécu, contrairement à beaucoup de gens qui sont rentré directement en maison de disques. je n'ai rien contre eux, tant mieux, mais parfois leur manque de connaissance du terrain mène vers l'echec.

Si je devais raconter les meilleures anecdotes sur internet/la musique/ les concerts/ les indés entendus dans des bureaux de maisons de disques, je ferais un meilleur score que les grosses têtes.


il y a des gens de tres bonne volonté en maison de disque, mais la machine est morte.
On se fout de savoir que c'etait comme ça avant, ou que ca fonctionnait ainsi il y a 10ans. Il faut une bonne fois pour toute se mettre dans le crâne que tout ça est terminé !
Il faut passer à autre chose, c'est une économie qui ne fonctionne plus, une mécanique morte.

On ne reviendra pas en arriere, le ton foncierement provocateur de cet article est aussi de dire "allons de l'avant et reflechissons".

je ne légitime pas le vol, je dis qu'il existe que c'est une realité, mais que c'est une réalité plus complexe que de mettre un flic derriere tout le monde,donc qu'il faut le penser autrement.

La démagogie elle est uniquement du coté des maisons de disques qui font aujourdh'ui croire qu'elle sont philantropes et d'utilité publique. c'est la blague.

La production d'un album coute de l'argent soit, mais le gachis en marketing foireux et en communication nullissime plombe largemlent les budgets.
Ensuite, je ne vois pas le rapport entre le prix de revient d'un concert d'un groupe indé et l'argent des royautés d'un artiste de variété ?
je n'ai jamais vu une major être tourneur, à part lacher un peu de tour support, il n'y a aucun rapport de cause a effet entre l'un et l'autre.

donc je te renvoie également a tes études, mais avant tout je le répete, le ton provocateur de cet article a surtout pour but de mettre en face des propos idiots d'un président de major, la réalité de ce que vit en pense le public et de peut etre se mettre autour d'une table sans langue de bois.

Le business s'est gavé gavé gavé, les groupes indés eux, pas vraiment, donc stop la démagogie.

mainteant mr ou madame Anonyme, on peut toujours en parler d'une façon moins anonyme et faire avancer les choses avec tout le monde, mais les blancs chevaliers des majors, désolé, personne n'y croit vraiment.
En même temps je n'ai rien contre les majors à la base, pas plus que je ne loue les mérites des labels indés, la connerie n'épargne personne, sauf qu'aujourd'hui la connerie résonne dans les pages des journaux à grand coup d'insultes mêlant nazi, allemands, terroristes, voleurs et collabo....Donc quand on parle d'intelligence...

je pense que c'est a article fait largement plus avancer le débat que les vociférations d'un dinosaure voyant la comète s'abattre sur sa tête, comme le disait un ami.

Anonyme a dit…

Oh mais je n'ai certainement pas dit que les majors étaient parfaites, loin, très loin de là, ni même certains gros indés !Je ne fais pas le blanc chevalier ou quoique ce soit. Ces gens-là ont pour raison de vivre de faire de l'argent. C'est une industrie avant tout et point. et non, je ne prêche pas pour ma paroisse, oh non.

Oui, le tour support est extrêmement important pour de nombreux groupes indés. Oui des structures à même d'INVESTIR dans des groupes sont NECESSAIRES. Et c'est pour ça que les gros indés et les majors ont aussi leur importance. Oui, la situation actuelle est foireuse, mais non on ne s'en sortira pas avec des fleurs et un tout gratuit ou un tout pub.

Il FAUT qu'un moyen soit enfin trouvé de rémunérer de façon descente l'enregistrement. Il faut arrêter de considérer ça comme un moyen de promo.

Après, s'il faut trouver un nouveau modèle, allons-y. Mais sur quelle base. Qui gagne de l'argent grâce au piratage ? Apple avec ses iPod ? Orange ? Free ?

M. Anonyme s'amuse de voir qu'on aimerait tout à coup savoir à qui l'on parle et qu'en l'occurrence, les données sur la vie privée ont l'air de beaucoup moins importante à certains moment...

j. a dit…

tu t'es trompé d'adresse, ici personne ne pleure sur des histoires de données personnelles , je n'ai aucune envie de rentrer dans une discussion avec des sous-entendu anarcho-revolutionnaire de monoprix sous pretexte de musique. merci.

jte le dis, je ne suis pas dans le debat des pour ou contre le piratage, de la politique politicienne, de la démagogie gauche droite, centre, pro-hadopi,anti-hadopi, etc etc...je 'men contrefous, mais alors completement..

j'aime la musique et je prefererais que les majors arretent leur cirque de pleureuse et se retroussent les manches, car leur attitude fais juste le jeux des pirates qui eux s'en contrefoutent royalement des etats d'ames des uns et des autres.

je suis a 100% pour l'industrie musicale, je suis pour que tout le monde gagne sa vie avec sa passion, sauf que, puisque l'industrie se veut toute puissante, on attend qu'elle fasse preuve d'intelligence plutot que de geindre sans cesse.

Les ipod ne sont peut etre pas remplis que de titres venant du itunes store, mais au moins apple a proposé une solution de distribution complete, et même si ca vaut ce que ca vaut, spotify aussi avec le streaming. Quand à Universal, Sony et EMI ils sont encore en train d'empecher les gens de diffuser des videos youtube sur des blogs ou leur profils facebook en desactivant l'integration pour recuperer 2centimes sur des clics youtube plutot que de servir a la promo de leurs artistes. l'idiotie en marche.

ils refusent l'utilisation optimale des outils et des technologies mises a leur disposition c'est tout. Donc aucune pitié pour une démarche retrograde.

Et puis cette façon de dire qu'il faut des structures a tout prix, par pitié, si le business mue et que chacun peut assurer sa production et sa promotion de façon décente, je ne vois pas en quoi des structures peuvent servir. Mais alors a rien du tout.
Tu sais ce que donne en tour support une major aujourd'hui ?? c'est risible, et rien ne fera repartir la machine en arriere, donc pensons autrement.

Arretons de vouloir croire que les outils d'hier seront ceux de demain, faut effectivement être tres utopiste pour penser à ça, ou tres dinosaures, donc gaffe à la comète.

j. a dit…

d'ailleurs Frederic Mitterand a répondu a ta question en donnant les clés a jacques Toubon(!!!) et Patrick Zelnik pour d'une mission pour reflechir a la remuneration des artistes sur internet entre autre...ouf on est sauvé....ah ah

Anonyme a dit…

Je ne comprends pas bien cette dualité outils d'hier / outils de demain... Il faudra m'expliquer ça. Le support, peu importe ! La FNAC, iTunes, etc. Peu importe !

La seule question c'est "comment, à chaque fois que j'écoute de la musique, les gens qui s'en occupent à temps plein - les artistes et leur entourage - peuvent gagner leur vie ?"

Je ne sais pas ce que pondront les nouveaux larons nommés pour noyer le poisson, mais ça devient très urgent...

Autre inconnues dans la plupart des équations qui prétendent modéliser le débat : les médias (radio, tv, presse, web, etc.). Est-ce qu'il n'y a pas aussi un gros problème là-dessus ? Pourquoi ce qui remonte est tellement souvent juste mauvais ?

Anonyme a dit…

"Quand à Universal, Sony et EMI ils sont encore en train d'empecher les gens de diffuser des videos youtube sur des blogs ou leur profils facebook en desactivant l'integration pour recuperer 2centimes sur des clics youtube plutot que de servir a la promo de leurs artistes. l'idiotie en marche."

Oui et non : oui, parce qu'effectivement tu aides à la promo de ton artiste, mais non, parce qu'on a une grosse tendance à confondre ces temps-ci promotion et consommation finale.

j. a dit…

Parce que les médias français n'ont que très peu d experts dans le traitement de l entertainement musical en général. Question de culture peut être.

Les outils d'hier sont tout ce qui a servit a la promo et a la production de musique, tout, absolument tout a evolué dans la façon de produire, denregistrer, de tourner, de promouvoir, de repérer, de vendre, d'écouter, c'est donc par la force des choses que le système économique va muer.

Sur le fond, je pense qu'on est tous les deux daccord sur ce qu'on veut obtenir, sauf que je veux tout raser pour repartir ( en caricaturant) et toi faire évoluer le modèle actuel, mais je n'ai pas l'impression que les mentalités des décideurs de ce business evoluent autant que ce que les artistes cherchent a faire. A voir.

j. a dit…

voila un article interessant donnant la parole aux vrais indés, plutot que de fabuler. Finalement on est plutot d'accord, tout cela impacte enormement les majors et le top50, moins les productions marginales, car ce n'est pas le meme metier, la même finalité . A lire :
http://ow.ly/ori9

Anonyme a dit…

Qu'il crèvent avec leur industrie du disque

Je considère la musique comme une passion et pas une affaire de business.

énormément d'assos, de groupes et de labels DIY s'impliquent vraiment dans la musique, et de manière passionnée, pas en se demandant si ça va pouvoir se vendre de force.

Alors quel musicien vraiment censé a vraiment besoin de structure comme les majors? Celui qui a envie de venir la nouvelle star ?(pas question de musique, mais de célébrité)

Une bonne partie du public et des musiciens se passent d'eux depuis longtemps.

merci internet pour le dernier coup sec derriere la nuque.

Anonyme a dit…

Pauvre débile.

Kevin a dit…

C'est triste mais c'est comme ça, la question maintenant "comment tout cela va se passer dans 20 ans?" vu tous les progrès technologiques qui fusent de partout chaque année, c'est vraiment inquiétant. En même temps, c'est comme tout, plus le temps avance, plus on facilite les choses, plus ca se détériore. Restes maintenant à essayer de concocter quelque chose de rafraichissant, musicalement parlant biensur. Encore une fois, Lady Gaga reste l'artiste rafraichissante de cette décennie. A nous de jouer, nous les musiciens à essayer de faire revivre ce qui marchait tant avant, du moins faut tout d'abord être passionné de cette époque dorée (pour la mienne, celles des eighties/nineties).d

Graveyard Girl a dit…

Bon je n'ai pas lu tout les commentaires, désolée ça se répétait un peu trop...
Pour l'auteur du texte d'origine : je sais que tu sais comment ça se passe et je vois bien que le ton employé répond avant tout à l'agressivité et au manque de finesse de Christophe Lameignère.

Maintenant pour remettre les choses à leur place et défendre ma paroisse même si ça n'est pas la plus grande des tribunes :

- Il n'y a pas "des" personnes bien intentionnées en maison de disques il y en a énormément. Tu connais les salaires tu sais très bien qu'on fait ça par passion pas par appât du gain surtout aujourd'hui. C'est justement parce qu'on ne veut pas vendre des pots de yaourts qu'on travaille en maison de disques/majors

- Réduire le catalogue des majors a crazy frog et celine dion... soyons serieux je n'ai meme pas envie de commencer la liste elle est interminable. La majorité des grands artistes, ceux qui ont impacté ta vie et ton environnement socio-culturel sont ou sont passé en case major. Si on prend l'exemple typique : Radiohead, le groupe a été developpé en major et on ne peut pas dire qu'ils aient été trop bridés créativement (disques artwork...) lors de leur vie au sein du grand capital.

Deezer, Spotify, Itunes, Myspace, que des philantropes qui n'ont absolument aucun objectif de chiffre d'affaire et sont tellement consumer friendly.
>> AUCUN NE PRODUIT LES CONTENUS QU ILS VENDENT
le Itunes LP, cette grande idée avec "les majors qui doivent se bouger les fesses", à ton avis qui les produit ces contenus? Clips, artworks (livret - affiche...) , docu, making of ?

C'est vraiment faux de dire que les majors ne font que produire le disque (même si c'est quand même l'essentiel), elle produise aussi l'image qui va avec et accompagne le disque avec toutes les petites mains, loin du champ qui coule à flot, qui envoient des disques, rappelle les radios, les journalistes, les bloggueurs, les music supervisor, les fnac, les deezer, appelle des taxis pour les artistes, les accompagne en promo cool ou foireuse, fait leur site, coordonne l'export du disque etc...

Je ne suis pas là pour dire qu'il n'y a pas eu d'erreur des majors, il y en a eu ENORMEMENT, on est les premiers à le dire et on a tous la rage quand on voit un bon groupe se faire virer ou être mal travaillé quand on met le paquet sur de la daube. Mais c'est quand même loin d'être la norme et diaboliser une industrie en souffrance (licenciements à la chaîne, labels qui ferment, grand moyen ou petits) ç est moche et ça n'aide personne.

le débat est suffisamment stérile, essayons de voir plus loin et arrêtons le manichéisme.

Et une fois pour toute : La major ne touche rien sur les concerts (bien qu'elle file du tour support et paye souvent une partie de l'affichage) et le streaming - qui est en soit une super nouvelle Spotify en tête - ne permet pour l'instant à aucun artiste / label de vivre, les revenus sont ridicules et les relevés de streams fournis par les deezer, youtube and co restent très opaques.

Désolé pour le long post, c'est juste que de lire des "Qu'ils crèvent" m'a un peu désolée...

j. a dit…

bien entendu que mon article etait tout aussi aggressif que pouvait l'etre la missive de Christophe Lameignère et qu'il est à charge, comme lui l'est a l'egard des consommateurs, n'aidant pas ce que tu appelles un débat stérile.

# Bien sur que la plupart des gens sont là par passion, mais une grande partie du catalogue des majors n'est pas de la "passion" mais du marketing monstrueux et du bourrage de crane. La passion devrait interdire de produire ses sous produits et d'alimenter les medias avec 20 fois la meme comédies musicales, 20 fois la "vache qui pete ou 20 chanteuses a guitare folk, toutes décalquées les une sur les autres.
Personne n'en a besoin.

# comme tu le dis "passés" en case major, tres rarement "découverts", ou "developpés" par la major. Pour 1 radiohead, combien de Metallica ou de Daft Punk ou de Depeche Mode, de Nirvana qui effectivement ont passé leur vie en major, mais qui ont été simplement rattrapés en vol dans leur carriere. Et ensuite combien de style musicaux essentiels pour la culture musicale ne sont l'oeuvre de groupe qui n'ont jamais eu les faveurs d'une major.

la culture musicale doit plus aux musiciens et u indés qu'aux majors.

Attention, niveau business IL y a des pourris chez les indés, comme chez les majors, aucun probleme la dessus, mais les majors ne s'attarderont jamais sur certains styles qui ont apportés beaucoup de chose a la culture, préférant mettre le paquet sur la musique de masse, type celine dion, ou le gadget populaire facile a vendre type crazy frog/helmut fritz. C'est un fait.
Si les gens veulent faire de l'argent avec des personnages en 3D ou des chanteurs de karaoké à la tv, pas de soucis, mais personne a part les majors n'a eu envie de mettre ça en bac et d'y mettre de l'argent derriere.

quand les disques se vendaient, personne ne se plaignait de ça en major, par contre au niveau des groupes, de ceux qui tournaient, de ceux qui faisaient evoluer la musique, tout le monde se plaignait de la politique des grands groupes.
Pas de philantropie, et je le concois, c'est du business, il faut vendre du CD, mais que les labels ne viennent pas se plaindre aujourd'hui alors qu'elle ont refourgués des CD de la star ac pendant 10 ans au mepris de la musique, des groupes et des artistes qui essataient de se faire entendre et qui tournaient sans support medias.

Deezer et consorts ne sont que le debut qu'une revolution. Ils ne produisent rien. Soit. mais la Fnac ne produisait rien non plus et si un disque n'etait pas là bas il y a 10ans, un groupe etait mort et invisible, aucun moyen de se distribuer a aprt de la vpc sur des catalogues papiers, ce qui n'est pas le cas pour ces plateformes qui viennet tout bousculer, et permette une immédiateté revvée pendant des decennies.

Demain peut etre le groupe/producteur pourra directement utiliser ces plateformes pour sa musique. Ce n'est pas une maison de disque, c'est un nouveau systeme.mais c'est un autre débat.

Itunes LP ? mais ça interesse qui ? les fans de musique s'en foutent. ils ont les reseaux sociaux, les blogs des artistes, leurs sites. Itunes LP est là pour essayer de reconforter les labels dans le fait qu'ils pourraient encore avoir du contenu a vendre autour d'un album.

Mais le fan de musique, aujourd'h'ui il s'en fout, il veut de la musique, le reste n'a aucun interet. Itunes LP n'est pas une demande de fan, c'est une demande pour palier a une économie qui ne marche plus, celle du CD.

j. a dit…

le label est une excellente machine a promouvoir et travailler un artiste, sauf que lorsque tu as dans tes mains une usine pour produire des ferrari mais que tu la transformes en usine a sortir des twingo, c'est certes plus rapide, moins cher a faire, tu en sors plus , ça reste des voitures, mais ce n'est pas le même produit.
le monde que tu me decris c'est le meilleur des mondes, certes, mais avant d'en arriver aux petites main, il y a l'artistique/marketing (on en sait plus trop). Et c'est lui qui choisi de produire des twingos faciles a refourguer plutot que des ferrari, plus cheres ou il y aura plus de travail et moins de rentabilité directe. c'est ça la réalité.

Avant de mettre le paquet sur de la daube, il aurait deja fallu que les labels arretent de fourguer cette daube et s'attelle a respecter ce qu'il y a derriere un groupe et un artiste et à essayer d'eduquer le public en laissant les vendeurs et producteur de "merde", se debrouiller avec leur "merde", mais l'appat du gain est trop fort. Tu le sais. Il est plus facile de satisfaire les bas instinct de l'homme que d'essayer de l'elever.

La danse des canards et helmut fritz sont plus simples a vendre qu'un disque de White lies ou Bat for Lashes. Mais personne n'est en demande de danse des canards, chacun en label etait libre de dire "non merci, on ne veut pas vendre ça" et proposer aux radios et au télés des vrais artistes. Capables de jouer, chanter, faire des concerts, et faire avancer l'art en général.

cet article n'etait en rien manicheiste, mais voir les majors donner des leçons alors qu'on a vecu quelques décénnies à les regarder toiser les artistes pleines d'arrogance, me fait sourire.

je ne blame pas les gens qui travaillent en major, cet article ne diabolise pas ceux qui sont là par passion et essaient, mais force est de constater que ce ne sont pas forcement eux qui décident de la marche à suivre, puisque comme tu le dis, ils sont là pour "mettre le paquet sur la daube", celle qu'ils n'ont pas choisis.

oui le streaming ne rapporte rien. C'est le début d'une nouvelle ère, on verra. Mais de toutes façons il est tres utopiste de croire que demain permettra de vivre de la vente de productions.
l'erreur des majors est d'avoir cru en un unique modele economique soit disant immuable : vendre du support.

et l'arrogance et le mepris affiché par Christophe lamaignere est assez revelateur du visage des patrons de maisons de disques, touchés dans leur orgueil de tous puissants de la culture, aujourd'hui obligés de redescendre sur terre.

moi aussi tout cela me désole, car je suis profondement amoureux de la musique, tout comme du business qui en découle, l'un va avec l'autre pour faire avancer les choses, mais j'ai toujours été désolé, bien avant l'apparition du mp3 du mépris avec lequel les majors (a quelques exceptions pres, a quelques artistes pres, mais dans leur grande majorité) traitait la musique et ne se souciaent en rien de refourguer n'importe quoi, pourvu que ça soit en quantité.

bref, c'est un long débat, c'est celui qu'il fallait avoir en 1999, c'est a ce moment là qu'il fallait reflechir a un virage politique, aujourd'hui désolé, mais c'est trop tard.




(dslé pour l'ecriture aléatoire et sans doute bourée de fautes, mais il est tard et mon iphone ne me donne pas envie de me relire;) )

Graveyard Girl a dit…

Ouh la déjà deux réponses. je pensais que mon comment ne serais jamais lu..

Bon rapidement:
I tunes LP je m'en branle aussi c'est juste que ça a été évoqué (bien plus haut). Ca m'enerve juste qu'on ai l'impression que la revolution ce soit du livret et de la video numérique ..

Maintenant le débat major il est sans fin. Les grandes histoires recentes pour moi c'est 4Ad, SubPop, Creation, Rough Trade... c'est sur que c'est pas AZ, ULM, EMI Marketing ou Up Music.

Mais on ne peut pas nier que des grosses maisons comme Epic, Virgin, Island, RCA, Parlophone, WEA, Jive etc... ont toutes soutenus ET developpés des artistes plus qu'important et pour celles qui survivent continuent à le faire et ça parce qu'à un moment il y avait le bon Da et les bons directeurs marketing. Il y a aussi eu (et il en reste encore un peu) des mecs très brillants en major.
Prendre Daft Punk en contre exemple c'est un peu à coté pour moi... Je pense vraiment que Virgin et De Buretel &co sont pour beaucoup dans la réussite et le développement du projet. Ils sont quand même là depuis le premier album, y a pire comme "récupération".

Evidemment que la culture devra intrinsèquement toujours plus aux artistes mais à un moment il ne faut pas minorer les producteurs (comme en cinema) qui eux - au contraire des circuit de distribution - mettent de l'argent sur la table, c'est un vrai pari et sans ça pas de Daft, de Depeche Mode, de Lady Gaga au niveau où ils sont aujourd'hui.


Tout ce que je veux dire c'est que je ne crois pas à la fin des labels et des structures parce qu'il y en a besoin et que l'organisation majors ou gros indés n'est pas obsolète, pour la plupart elle a déjà évoluée, c'est plus au niveau de leur direction que ça coince sévèrement.

Moi je suis hyper contente que la crise ait permis qu'il y ait moins de grenouilles qui pètent et de mongolas aphones. Aujourd'hui le top est un tout petit peu nettoyé, même les majors se sont un peu nettoyées (moins de fric à faire) et ca me fait plaisir quand je vois que the XX devance certains artistes "variète en developpement" ou ancien finalistes de radio crochet horrible. Et tant pis si on vend plus comme dans les années 90.

Mais encore une fois lire des "Qu'ils crèvent" alors que la plupart de ceux qui l'écrivent ne connaissent ni le fonctionnement ni les modes de rémunération de l'industrie de la musique, non. C'est cette partie que j'appelais un débat stérile.

J'espère que c'est un peu plus clair - en tout cas le blog est cool et j'aime souvent beaucoup les angles pris pour aborder certains sujets "sensibles" (toutes proportions gardées vu qu'on parle quand même pas des enfants soldats).

j. a dit…

il n'y a pas 2 reponses, c'est juste que je ne peux pas mettre plus de 4000 caracteres par post.

L'exemple de Daft en soit c'est pour souligner l'electro en general, qui ne doit pas grand chose aux majors; tout comme le metal ou le hip hop tout autre vrai genre musical qui est juste récupéré a chaque fois et décliné à l'envie.
En france notamment, Peu de D.A ont eu le nez creux pour sentir ce qui allait arriver, c'est quand même souvent un travail d'indé, donc je me pose la question du profesionnalisme et de timing en major, ça a toujours manqué de terrain et de risque. c'est un fait depuis la nuit des temps.



par contre je ne crois pas du tout en la théorie du gros producteur sauveur. le gros producteur, soit, il balance de l'argent, mais fausse egalement la donne et met en avant des choses qui en le meriterait pas. Metallica serait aujourd'hui tout aussi enorme avec ou sans major. Certains groupe et artistes ont ce qu'ils faut pour avancer. un type comme Ian Mc kaye a certainement plus fait pour la musique actuelle que christophe lamaignere ou pascal negre

Tu as bien compris que je ne suis pas contre ceux qui travaillent en major, mais contre ceux qui decident et qui donnent des leçons tout en tuant leur propre business depuis 10ns en regardant exclusivement dans le retro. Je te rassure, en 1995 j'avais deja le même discours. Le mp3 n'a fait que conforter ce que j'en pensais.

Je ne suis d'aucune guerre indé Vs Major (la posture indé/elitiste/blablabla est souvent tout autant a chier et stérile) et j'ai toujours detesté ça. Je suis ok pour faire un maximum d'argent et que les artistes aient les moyens de leurs ambitions, mais dans une certaine forme d'intelligence et de respect du public, du marché et des artistes.

je ne suis pas d'accord bien sur avec les raccourci "qu'ils crevent", mais bon ce genre de provocation n'a que peu d'importance dans le debat, et est par contre une reponse du niveau des "vendeurs de beurre", on est d'accord ;)

merci de lire le blog et a tres bientot !

Graveyard Girl a dit…

Ah ah
j'avais compris pour les "deux" réponses (mais un peu trop tard - le timing en major t'as vu..)

Pas d'accord sur tout mais presque. En gros je ne crois surtout pas au producteur sauveur, mais je pense qu'une grosse structure qui a les moyens humainement et financierement de permettre à des groupes et des labels de passer certains paliers c'est toujours d'actualité.
Parce que la musique c'est une vrai metier, c'est pas un profil sur un site communautaire qui remplacera ce travail.

Voila voilà, je retourne travailler et j'arrète les "coms".

j. a dit…

Oui c'est un métier et pas une page de site communautaire, c'est vrai, je te renvoie sur l'article sur MySpace et la musiqe ;)

Anonyme a dit…

si lui s'y met, alors

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1527/People/article/detail/1118901/2010/06/15/Je-pirate-et-faut-pas-me-faire-chier.dhtml

Flo a dit…

Bravo pour cet article!!!

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