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02/05/2009

Ce qui part avec le disque...


Après avoir passé la semaine à taper sur tout le monde, et avant que je ne devienne moi aussi une cible à force de donner des leçons à droite et à gauche, passons un samedi nostalgique ensemble.
L'année dernière, une étude américaine prédisait que le Noël 2008 serait le dernier Noël pendant lequel on offrirait des CDs. Le dernier Noël avec des disques ? Incroyable, non ? Qui aurait pu penser un jour que ça se terminerait comme ça ? Mis à part pour les fans de musique, le disque c'était quand même le cadeau idéal : on ne sait pas quoi acheter au neveu ? Allez, une compile "dance hit radio party vol12" et on en parle plus. Un cadeau pour Tante Janine ? Un Best-of des plus belles reprises de Michel Sardou par Yves Duteil et hop, le tour est joué.
Bref, pas besoin de se casser la tête, ça marchait à tous les coups.

Ensuite, il y a les vrais fans de musique, ceux pour qui le disque a représenté quelque chose d'important, là où l'objet est indissociable de la musique parce qu'il a accompagné des moments de leur vie, de l'adolescence en particulier : les pochettes qui ont toutes une histoire, l'endroit où on l'a acheté, le moment, avec qui on était, etc etc...
Il y a mille histoires à raconter autour de chaque album qu'on a ramené un jour d'un magasin. Donc, aujourd'hui, avec le Mp3 c'est une partie de l'histoire de chacun qui va s'écrire autrement, puisque ces moments qui accompagnaient l'objet ont disparu.
Chacun avait sa façon d'aimer les disques, et de les consommer. Il y avait ceux qui n'achetaient que des singles (ou des 45tours avant), ceux qui n'achetaient que des cassettes, les fous des vinyles, les collectionneurs de CD, ceux qui les classaient par ordre alphabétique, par périodes, par genres.
Pour ma part, adolescent j'aimais les groupes et les artistes qui faisaient des vrais albums, j'aimais suivre leur discographie, j'achetais les disques, je n'écoutais pas la radio qui ne passait que du top50 et je n'avais aucun intérêt pour les singles, de temps en temps des bons Maxi 45 ou des Ep. J'ai acheté énormément de vinyles et puis encore plus de CD.
Aujourd'hui, tous mes CDs sont dans des cartons, formant des murs dans ma cave, tous digitalisés sur des disques durs, par contre, les vinyles sont là, comme des livres dans une bibliothèque, car comme des livres, ils ont une histoire et on peut les regarder, même sans les écouter, ils racontent tous quelque chose.
Aujourd'hui grâce au net, on a tout ce qu'on veut en un clic pour chaque groupe, de la discographie complète aux clips, aux photos, jusqu'à la biographie détaillée. Ce matin, même si je ne connais pas Elton John, 1h plus tard je pourrai même vous dire en quelle année il s'est cassé un ongle. Plus aucune place n'est possible pour l'imagination quand un disque te tombe entre les mains, et ça permet aux chroniqueurs musicaux d'écrire leurs articles (ah, merde! J'ai dis que j'arretais ! )
Avant, tu n'avais rien, tu récupérais un disque par hasard chez quelqu'un, ou dans un bac parce que le nom te disait quelque chose ou parce que tu aimais la pochette, et là tout ce que tu avais à faire c'était te concentrer sur tous les détails du disque pour en savoir un peu sur le groupe, ça allait des artistes qu'ils remerciaient dans les crédits (qui te renseignaient un peu sur la mouvance à laquelle  ils appartenaient), aux photos, aux diverses annotations ou aux références dans les paroles, bref tout était important parce que les informations étaient infimes. C'était un vrai jeu de piste pour rassembler des infos sur un groupe, trouver d'autres fans et connaître ce que tu écoutais. Aujourd'hui c'est plus simple et peut-être que c'est aussi pour ça qu'on s'attache moins à ce qu'on écoute.

Qu'est ce qu' il me manquera avec la mort du disque ?

Je ne vais pas jouer le Francis "c'était mieux avant" Cabrel, je suis très heureux aujourd'hui d'avoir à portée de main tout ce que je veux sur un groupe, mais l'objet en lui même avait quelques particularités, parfois futiles mais qui faisaient la magie de l'objet.
En tout premier lieu, la pochette. On peut avoir des milliers d'images, de trucs 3D, de clip ou quoi que ce soit sur son écran, tenir une pochette de Vinyle et la scruter dans chaque recoin, c'était quelque chose. Un exemple concret : prenez par exemple, une des meilleures pochettes de metal, en l'occurrence "reign in blood" de Slayer et allez la voir sur itunes avant d'acheter l'album...mmh...ouais...ok...on ne voit rien.
Maintenant, prenez le vinyle dans les mains (comme vous ne l'avez pas, regardez la photo ci- dessous), et là, tout de suite ce n'est pas pareil. Il y a un truc assez dingue quand tu tiens une pochette de 30cm sur 30cm dans les mains. C'est difficile à retrouver comme sensation sur itunes, amazon ou virginmega.
mon pouce flanant chez le disquaire avant.

mon pouce flanant chez le disquaire en 2009.

Apres la pochette, autre truc futile, largement plus répandu sur le CD : la rondelle du disque. Il y avait toujours un truc à voir sur le disque lui même : une illustration, un clin d'oeil à un titre, un logo du groupe qu'on ne connaissait pas. Parfois la rondelle du disque était une deuxième pochette à elle seule. La sérigraphie couleur sur les CD a permis de faire de très beaux objets, à l'instar des pictures disques (ces disques où la pochette était printée directement sur le vinyle) alors qu'au départ le Cd était en lui même très austère.
extrait de la série "weapons" du blog Amoeba

Ensuite, (et là je parle à une frange de psychopathes) si on était vraiment fou, on pouvait s'amuser à regarder sur ses 33t, entre la rondelle du disque et le début des sillons si le groupe n'avait pas gravé un message sur le vinyle (les run out groove signatures). Si, je vous jure, je le faisais.
La première fois que je me suis aperçu de ça, c'était sur l'album "Altar of Madness" de Morbid Angel en 89 :

Sur le disque était gravé "WATCH OUT FOR TERRORIZER" à la main, au départ je n'ai pas compris et quelques temps plus tard sortait un disque d'un groupe, Terrorizer, composé de différents membres de Napalm death et Morbid Angel (CQFD), et peut être que sans ce message gravé sur ce disque, je n'aurais pas prêté immédiatement attention à cet album dans les bacs. J'avais l'impression de faire partie des initiés ! ah ah !
Ensuite, à chaque fois que j'achetais un vinyle, je regardais si le groupe avait laissé un message, c'était plutôt rare, et puis petit à petit je me suis concentré sur le CD, j'ai arrêté les vinyles, et puis maintenant j'ai arrêté les CDs.

Effectivement, à la lumière d'internet aujourd'hui, tout ça est dérisoire, nous sommes tellement sur-informés que rien ne peut nous échapper quant à l'actualité d'un groupe, mais il est important de voir qu'à un moment donné, le disque n'était pas qu'un support pour la musique. Il était aussi le seul lien qu'on pouvait avoir avec un groupe, et la seule manière pour un fan d'être en relation avec l'univers du groupe. Surtout quand à cette époque les musiques dites "alternatives" n'avaient aucune chance d'être en télé, en radio, ou dans les journaux. 

La technologie nous permet de vivre 24/24h avec notre groupe préféré maintenant (l'application NIN pour le iPhone a encore franchi une étape dans ce sens) que ce soit pour sa musique ou tout ce qui l'entoure. Le mystère n'existe plus et la mort du disque représente bien plus que la mort d'un support physique, mais aussi la fin de toute une époque dans la façon de consommer la musique. 
On passe rarement son temps aujourd'hui à écouter un disque en entier en regardant la pochette. La musique est là, et en même temps on est sur le net, on joue à un jeu, on lit un magazine, on coupe un titre pour regarder une vidéo que quelqu'un nous a envoyé, on change de playlist, on met son itunes en shuffle, etc etc...
On ne sacralise plus l'objet et ce qu'il contient comme avant, c'est un fait, donc encore une fois, il est difficile de concevoir que les maisons de disques soient encore attachées à ce principe de consommation tant il parait archaïque aujourd'hui...je dis ça et pourtant sans le disque, je n'en serais pas là.

19 commentaires:

Etienne a dit…

Meilleur article de JEY depuis le lancement de NWH !!

Oli a dit…

j'ai envie de chialé...

gdk a dit…

pas évident de changer sa façon de "consommer" la musique.
Une petite remarque perso sur cette évolution et la dématérialisation de la musique. À l'époque du vinyl, il fallait la pochette pour savoir le numéro de la piste écoutée ainsi que son titre. Et le numéro on s'en foutait ! On parlait plus "face A" et "face B" et quand je me trompais de face à l'époque où je ne connaissais pas encore bien l'anglais, bonjour les erreurs...
Le CD a sonné le début de la fin.
En 1986, quand je copiais sur cassette mes premiers compact disc je prenais soins de bien inscrire les titres afin de pouvoir partager ma musique préférée du moment. Quand j'offrais des compils, la jaquette de la cassette était le seul moyen de savoir ce qu'on écoutait, pas de shazam à l'époque...
Et puis les CD sont devenus copiables sur un ordinateur, là c'est la grande époque du "j'adore la 10", "moi je préfère la 3". On écoute un titre sans forcément connaître son nom. Et les gens commencent à s'en foutre car on peut retrouver les titres, à l'instar des numéros de téléphones qu'on ne connait plus mais que l'on consigne directement dans son mobile.
Maintenant la musique se restreint à des sensations immatérielles, plus besoin de support, on a des discothèques de 33 jours 15 heures 34 minutes et 29 secondes. Un énorme robinet qui déverse du son, on écoute ou on n'écoute pas. En un clic, un visuel une bio, les paroles, des photos, une jaquette d'album (c'est quoi un album ?). On obtient tout sans effort et du coup on regarde les visuels une fois puis on ne revient plus dessus.
Je suis un grand consommateur de musique et depuis longtemps et c'est quand on change son quotidien qu'on se rend compte qu'on avait des habitudes. Pas de nostalgie mais la conscience de voir glisser les choses et d'y participer activement.

j. a dit…

exactement ! bonne remarque ;-)

Oli a dit…

dommage qu'on soit une minorité à en avoir conscience...les gens regretteront les pochettes d'albums, le support physique, quand la musique se résumera uniquement à des mega octets et des artistes tous identiques, encodé en MP3 à la chaine, mais ce sera trop tard. Monde de merde.

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup la conclusion, j'ai écrit un article sur l'évolution des supports musicaux récemment sur un blog, pour ceux que ça intéresse : http://monsieur-tchou.blogspot.com/

Anonyme a dit…

Ben moi je viens justement d'investir dans une platine vinyl toute neuve car j'en avais mare justement de ne plus écouter que des MP3, mais aussi car il faut avoir écouté au moins une fois dans sa vie un de ses albums cultes en vinyl... je vous parie que vous le redécouvrez à chaque instant...
Maintenant je peux réécouter mes vieux disques d'ado (et ceux de mes parents aussi)et je rachète au fur et à mesure mes classiques qui sont d'ailleurs parfois réédités en très très bonne qualité.

Alex a dit…

Super article.

"On passe rarement son temps aujourd'hui à écouter un disque en entier en regardant la pochette."
Putain sans déconner c'était magique ces moments là... Maintenant de toute façon on a tous entendu l'album qui nous branche avant sa sortie de la pire façon qui soit, à la va vite sur l'ordi en faisant deux ou trois autres choses en même temps...

Steph Bergero a dit…

Génial, ton article. Bien vu, bien analysé. On sent bien le vécu !

"On passe rarement son temps aujourd'hui à écouter un disque en entier en regardant la pochette." …Et en lisant les paroles, quand elles y étaient. AC/DC = 0 lyrics. Dégoûté. Mais putain, le temps qu'on a pu passer à lire les paroles, qu'on comprenait rarement, vu le niveau en Anglais en étant ado. Mais j'étais content de pouvoir participer activement au déroulement du disque, de rentrer dans l'univers du groupe aussi par ce biais.
Aujourd'hui, avec le net, l'Anglais je le maîtrise, je n'ai presque plus besoin des lyrics pour comprendre ce qui se dit dans une chanson Anglaise - note, c'est quand même bien, il y a du progrès au moins.

Bref... J'en ai même accroché au murs en guise de posters, lorsque j'avais le vinyle en double. Toujours est-il que je garde ma collection de disques bien précieusement, j'ai toujours ma platine, et quand j'aurais un peu de place, je ressortirais tout ça, parce que LE SON du vinyle, c'est incomparable !

Anonyme a dit…

je suis tellement fière quand je vais achter mes cd ou mes vinyles, de pouvoir les toucher, les scruter (oui moi aussi je regarde si y'a pas un message gravé pour les vinyles ou imprimé pour les cd)

je suis une fan de musique mais aussi, et au meme niveau, une fan de l'objet, il est inconcevable pour moi d'avoir un album dans mon ordi sans avoir le boitier à porter de main!

oui mes murs son recouverts de cd et de vinyles oui il sont rangé par groupe, genre et par année oui je suis dingue, mais qu'est ce que c'est bon!

la partie interressante du net c'est pour la découverte des groupes, ohh eux ils sont bons, j'accroche oki je veux le cd bé je l'achète !

ne faisons pas mourrir ce qui est encore un brin vivant!

Unknown a dit…

je suis fane des deux photos ac le pouce...

Anonyme a dit…

La mort du cd ça reste un truc de "vieux" je dirai. Je suis né dans l'ère cybernétique, je vis avec et grâce à internet en quelque sorte. Quand un est un ado "rock" maintenant, on galère, mais on galère grave. Vous vous avez eu la chance dans les années X0 de vopus acheter des vinyls au petit bonheur la chance à coup de "ho j'aime bien ce mec qui s'apelle T.rex et qui est devant son ampli, et electric warrior ça le fait comme titre." Comment vous voulez que nous les jeunes, qu'on perfuse a la tecktonique et parfois quelques trucs biens, comment vous voulez qu'on trouve ces cds qui claquent ? On en veut pour notre argent !!!!! Le rock se perd je crois, je sens la haine grandir quand je cherche les Ramones pendant 30 minutes dans la catégorie punk et que c'est dans hard metal à la Fnac(et que sur les 15 albums qu'ils ont fait, ils en vendent seulement 3 ,que j'ai déjà). C'est peut-être inhérant a la Suisse, mais les petits magasins sympa, y en a pas, j'en connais deux. On veut des vinyls ?! Mais voyons , y en a plein plein plein, mon grand père a tout johnny et le brocanteur à tout Krocus et Danny Brillant... Chouette. Donc pour trouver des cds, des vrais , qui ont été fait par des vrais artistes, pas du condensé de la culture musicale de 2004 en un album qui aurait pu être pondu par nimporte quel pseudo-punk actuel qui devrait être classifiée sous pandémie, il faut fouiller la bibliothèque musicale éparse de son père qui lui achetait des cds, en priant pour qu'il reste des trucs après tous les déménagements depuis les années 90, il faut savourer les Clash qu'on a trouvé par chance, il faut jouir intérieurement en écoutant transformer de Lou Reed. Et c'est la que le multimédia prends le relai. On écoute peut-être plus nos disques en observant la couverture, l'album on le médite dans le bus en subissant la banalité ambiante, l'album il se déplace avec nous, l'album est intemporel et on chialera pas si on perds le cds, ou les octets par ce qu'il sera a jamais sur internet. On ne découvre plus rien, on réécoute, on a les mêmes gouts musicaux que nos parents ou que nos potes, en les retranscrivant dans notre époque actuelle. Kraftwerk est devenu Justice, Pink Floyd reste Pink Floyd, Creedence est mort. Le mullet merdique des années 80 s'est orné de pointes au retour des années 10, les coupes au bol sont revenues sans les rouflaquettes, le cd reviendra, sous une autre forme peut-être, et un ado de maintenant pleurera sur la mort du mp3, a chaque siècle son deuil.

j. a dit…

bonne post, bonnes remarques sauf sur 1point. Si Pink Floyd reste Pink Floyd, Kraftwerk sera toujours Kraftwerk. Justice n'en est que le enieme rejeton, mais personne n'a eu autant d'influence sur la musique contemporaine que Kraftwerk. Du premier titre de Hip Hop, de bowie a Jackson jusqu'a l'electronique aujourdh'ui, Kraftwerk ont apporté à la musique plus que n'importe quel groupe passé ou présent, ils sont indépassable et inclassable puisque hors de tout contexte de mode ou d'époque.

Anonyme a dit…

Ce que j'entendais par la c'est que les jeunes n'écoutent plus kraftwerk, ou très peu.

Ziggy Pop a dit…

Le problème aux niveau du rock c'est qu'une grande partie de nos vieux l'ont enterré avec leur jeunesse, à croire que tous les messages et leçons véhiculés dans la musique qu'ils ont écouté pendant leur adolescence se sont littéralement volatilisés de leurs esprits, ils ont empilé dans les caves et les greniers leur vie antérieure et leurs vieux vinyles des Doors, des Pink Floyd, des Beach Boys, des Stones, des Beatles, des King Crimson, des Who, de Kinks, de David Bowie, des Velvet Underground, XTC, et j'en passe (la liste pourrait encore s'étaler sur quelques km). J'ai l'impression que l'on essaye de nous éloigner par tous les moyens de ces bijoux que l'on peut palpé de nos cinq sens (bon en ce qui concerne le goût je ne suis pas sûr que cela soit vraiment profitable mais pour le reste , les sensations sont là) préférant nous orientés vers le virtuel. Que ce soit au niveau de la disponibilité ou du prix ça devient vraiment difficile de trouver ce que l'on recherche sans avoir l'impression de se taper les 12 travaux d'Hercule. Le seul point positif c'est que quand après un mois (voir plus) de recherche intensive on a finalement trouver le vinyle en question dans un bac au fin fond du grenier ou dans les allées d'un des quinze disquaires que l'on a arpenté en long et en large et qu'on arrive à la fin de cette épreuve de titan;
On est finalement en possession de l'objet tant convoité, on l'écoute et on l'écoute bien;
de sorte que chaque note et chaque son qui sort des hauts parleurs forment un tout qui vous enchantent et vous emmène voyager dans un monde qui sur le moment peut vous paraître plus vrai que nature, là on se dit que tout de même, ça en vaut vraiment la peine!
Pour conclure: je dirais qu'au 21e siècle, étant jeune et assez pauvre il devient tout de même assez difficile de pouvoir s'immerger dans le monde de la musique en vinyle quand en même temps on vous balance de tous les cotés des sons en mp3 de piètre qualité qui n'atteindront vos oreilles que d'un point de vu strictement anatomique. Et quand j'entends dire par des ignorants qui n'ont jamais frôlé un vinyle de leur vie, tout en crachant sur le cadavre fumant du CD que les supports physiques sont destinés à disparaître et que c'est peut être bien mieux de cette manière, que "c'est l'évolution de la technologie". De mon point de vue c'est comme si on s'apprêtait à commettre une autodafé de toute la littérature allant de Voltaire, à Steindhal et que l'on allait démolir toutes les bibliothèques du monde et leur livres sous prétexte que le livre numérique est en plein essor. L'oublie est toujours plus facile que l'instruction et l'éducation, mais au final certains ne se rendront même pas compte de tous le savoir que l'humanité va jeter aux oubliettes en continuant sur cette voie auto-destructrice.

Unknown a dit…

Après avoir lu cet article une soudaine envie d'écouter des vinyls m'a prise.
Et c'est parti à la recherche du saint gral dans le grenier.
Une heure plus tard me voilà à faire tourner du barclay james harvest.
Du haut de mes 19 ans je peux difficilement dire que c'était le bonne époque, je l'ai pas connu, mais y a pas la magie du vinyl est toujours là!!!

Anonyme a dit…

j'avoue que j'ai toujours souhaité me mettre au vinyle mais dans ma ville, pas évident de trouver
j'ai une vieille machine pour en lire mais après je sais pas si le son sera de bonne qualité

vous parlez de recherche de vinyle, que c'est bien de jouer à où est charlie pour mieux le découvrir, mais par hasard, n'associez vous jamais internet à ca ? je sais pas, y aurait il des sites ou on peut trouver son petit vinyle a prix compétitif ?

Anonyme a dit…

Tout cela est tellement bien dit! Merci.
Là où je me sens nul c'est qu'aujourd'hui, je ne respecte plus mes vinyls. Tous déclassés en vrac. Beaucoup ne sont pas dans les bonnes pochettes. Quand je pars jouer quelque part, je ne prends plus le temps de les remettre dans leur papier. Au lieu de les trier amoureusement un dimanche et de redécouvrir une face B jamais entendue, j'écris ce message qui ne doit intéresser personne en écoutant dans un autre onglet l'album de XX d'un quart d'oreille. Ma platine est débranchée et ça me fait penser que je dois vous dire que Technics a annoncé cette semaine l'arrêt de la production des Mk2. Moi aussi je verse une larme.
Cheerio all.

amelie a dit…

Parlant de disque, il fut un temps ou je laissais plein de messages myspace pour dire ''est-ce que télévision va sortir au Québec ? je le veux!''.
Aujourd'hui, mon papa m'a ramené de voyage en France le cd en question. (2 ans après sa sortie, je suis quelqu'un de très patient)
Et guess what? c'est le premier album en format cd que j'ai acheté et que je possède de ma vie. J'en avais déjà acheté un sur itunes ainsi que trois titres (donc deux chansons de vegastar, introuvable sur limewire xD héhé) .
Voila vu que le myspace du groupe est mort et donc personne n'aura ce message, je te le dis :) .

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